Accident mortel du TGV Est en 2015 : pourquoi autant de temps avant le procès ?

Publié le 30 août 2022
Franceinfo
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Sept ans après le drame de novembre 2015 en Alsace, dans lequel onze personnes sont mortes après le déraillage d'un train d'essai, deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris ont ordonné un procès contre la SNCF, deux de ses filiales ainsi que contre trois employés de ces filiales.

"On a perdu beaucoup de temps." Ces mots sont de Gérard Chemla, avocat d'une cinquantaine de parties civiles de l'accident mortel du TGV Est en 2015. 

Pour l'avocat des parties civiles, rien ne justifie la longueur de l'instruction dans cette affaire, les conclusions des experts ayant été rendues depuis longtemps. "On va se souvenir que l'accident s'est produit le 14 novembre 2015, soit le lendemain des attentats de Paris", déclare Gérard Chemla.

 Les attentats de Paris sont aujourd'hui jugés alors que, en ce qui concerne cet accident du TGV, l'information judiciaire ne se termine que maintenant."

Si les juges ont pris leur temps, c'était, selon eux, pour ne pas renvoyer n'importe qui devant le tribunal. Pour Gérard Chemla, ils ont pourtant fait fausse route : "Je pense que les personnes qui avaient organisé les essais, qui ont pris les décisions, comme celle de la vitesse, ont commis des erreurs et que ces erreurs ont causé l'accident."

Maître Gerard Chemla déclara à Franceinfo "Nous aurions bien aimé être confrontés à toutes les personnes qui ont failli. Je trouve ça assez décevant."

Gérard CHEMLA, avocat rémois réputé en matière pénale des victimes
Gérard CHEMLA
Avocat associé