Mort de Bastien Payet : deux des trois hommes condamnés demandent déjà leur remise en liberté

Publié le 08 mai 2025
L'Union
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Lors d’une audience à la cour d’appel de Reims, ce mercredi 7 mai, les juges ont examiné les demandes de remise en liberté de deux des trois hommes condamnés, le 4 avril, à quatorze ans de réclusion criminelle, pour la mort de Bastien Payet. La décision sera rendue le 15 mai.

Le 4 avril, ils étaient condamnés aux assises et incarcérés. Ils faisaient appel dans la foulée. Dès le 8 avril, une première demande de remise en liberté était déposée. Une seconde suivait quelques jours après.

Condamnés à quatorze ans de réclusion criminelle, pour des coups en réunion ayant conduit, une nuit de mars 2019, à la mort de Bastien Payet, Osman Dogan et Enzo Andolini ne veulent pas attendre derrière les barreaux leur procès en appel, qui se tiendra soit à Troyes, soit à Charleville-Mézières.

Le 4 avril, ils étaient condamnés aux assises et incarcérés. Ils faisaient appel dans la foulée. Dès le 8 avril, une première demande de remise en liberté était déposée. Une seconde suivait quelques jours après.

Condamnés à quatorze ans de réclusion criminelle, pour des coups en réunion ayant conduit, une nuit de mars 2019, à la mort de Bastien Payet, Osman Dogan et Enzo Andolini ne veulent pas attendre derrière les barreaux leur procès en appel, qui se tiendra soit à Troyes, soit à Charleville-Mézières.

Leurs trois avocats ont assuré à tour de rôle qu’une fois dehors, chacun « respectera son contrôle judiciaire ». Le conseil d’Enzo Andolini a plaidé que ce dernier avait « grandi » et acquis de la « maturité » depuis 2019, en subissant deux épreuves : la mort de sa mère puis « dix-huit mois de chimiothérapie » pour soigner un cancer.

Mourad Benkoussa, défenseur d’Osman Dogan, a rappelé qu’aux assises, le ministère public avait requis son acquittement, avant que les juges ne le condamnent finalement. « Je demande aujourd’hui qu’il puisse comparaître libre lors du procès en appel. »

Dans le camp adverse, les avocates des parties civiles ont toutefois rappelé que l’encre du verdict rendu aux assises était à peine sèche… Et que libérer dès maintenant deux des trois condamnés aurait « un impact » sur la société, « sur les jeunes » en particulier, selon Fanny Quentin, avocate des amis de Bastien Payet. « Quelle portée aura le procès si un mois plus tard, on les remet en liberté ? »

Maître Pauline Manesse-Chemla, avocate des parents de Bastien Payet, a elle aussi alerté sur « la grande incompréhension » que susciterait leur remise en liberté « alors qu’ils ont été condamnés il y a à peine un mois… » Elle a aussi redouté « un risque de fuite » et « un risque de concertation » avant le procès en appel, si les deux sont placés sous simple contrôle judiciaire.

« Les libérer, ce serait incompris, a abondé l’avocat général. Et cela créerait un trouble à l’ordre public. » Les juges ont voulu se donner le temps de la réflexion. Ils rendront leur décision le 15 mai.

Par Guillaume Levy 

Pauline MANESSE-CHEMLA, avocate pour les victimes
Pauline MANESSE-CHEMLA
Avocat associé