Un élève du collège Université de Reims frappé à coups de marteau : trois mineurs de 14 ans reconnus coupables

À cause d’une banale discussion sur les réseaux sociaux, un élève du collège Université avait été frappé à coups de marteau au mois de janvier. Ses trois agresseurs, âgés de 14 ans, ont comparu devant le juge des enfants qui les a reconnus coupables.
Tout était parti d’une discussion d’apparence anodine sur les réseaux sociaux comme le relatait alors le procureur de la République de Reims, François Schneider. « La victime aurait dit, en évoquant un de ses futurs agresseurs : « Il n’a pas d’ami ou quoi ? Ton pote le zemel », cette dernière expression signifiant qu’il n’était pas futé. Cela avait suffi à entraîner un déchaînement de violences qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. »
Trois jeunes âgés de 14 ans seulement étaient passés à l’action le 29 janvier dernier, à l’heure du déjeuner. La victime, âgée de 15 ans, venait de sortir du collège Université avec un l’un de ses amis, deux autres adolescents les suivaient. Rue Vauthier-le-Noir, à deux pas de la cathédrale, « le collégien a été roué de coups, frappé à coups de marteau par les deux agresseurs, tandis que son « ami » filmait la scène d’une extrême violence. Ils en profitaient pour lui dérober son téléphone, avant de s’en aller. La victime perdait connaissance, et 10 jours d’Incapacité totale de travail lui étaient délivrés, indiquait le procureur. Les trois mis en cause étaient jusqu’alors tous inconnus de la police et de la justice. Ils ont reconnu les faits, et il doit être noté la très grande désinvolture du principal mis en cause devant les enquêteurs, et ce malgré la gravité des faits reprochés. »
Les trois mis en cause ont comparu devant le juge des enfants en fin de semaine dernière, celui-ci les a déclarés pour deux d’entre eux coupables de « violences volontaires en réunion, avec préméditation et avec arme ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours » et « vol » tandis que le troisième était poursuivi pour « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité d’une personne » et « complicité de violences ». Le prononcé de la peine interviendra dans un second temps, lors d’une nouvelle audience en décembre. D’ici là, le magistrat a ordonné les concernant le maintien de toutes les mesures éducatives et du contrôle judiciaire, à savoir notamment l’interdiction de sortir entre 21 heures et 6 heures, l’interdiction de détenir une arme et de contact avec les co-auteurs et la victime.
Maître Pauline Manesse-Chemla, qui défendait les intérêts de la victime, dénonçait : « c’est à cause de cette violence-là qu’on sort de plus en plus l’éducatif et qu’on durcit la justice pénale des mineurs ». Elle regrettait également que ce soit son jeune client, encore très choqué plusieurs mois après cette scène d’une rare violence, qui ait dû changer d’établissement scolaire.