Une basketteuse de 14 ans agressée sexuellement par un arbitre de Reims

Un arbitre régional de basket-ball a profité de son statut pour agresser sexuellement, à quatre reprises, une jeune joueuse de 14 ans. Il vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Reims.
Elle évoluait dans un club de basket-ball rémois et à l’occasion des matches, rencontrait régulièrement le même arbitre régional. Petit à petit, des liens se sont tissés entre eux, même si elle avait 14 ans et lui, 21. Elle parle d’un ami auquel elle confiait les états d’âme d’une adolescente de son âge. Lui évoque une relation amoureuse, ce qui fait bondir la jeune femme, assise ce jour-là non pas sur un banc au bord d’un terrain mais sur celui réservé aux victimes, au tribunal. Il aura fallu qu’il l’agresse sexuellement à quatre reprises pour qu’enfin, elle parvienne à se confier à ses parents.
Plusieurs fois, il a profité d’un trajet en voiture, s’est arrêté sur le bas-côté avant de passer à l’acte. Tantôt il touchait ses parties intimes, tantôt il la forçait à le masturber. Elle refusait toujours, il parvenait toujours à ses fins avec un scénario bien rodé. « Il lui faisait du chantage au suicide en permanence et il savait que c’était son point faible car sa mère avait tenté de mettre fin à ses jours lorsqu’elle était enfant, c’est elle qui l’avait retrouvée. Elle lui en avait parlé, il en a profité tout comme il a profité de son statut d’arbitre professionnel encadrant des jeunes filles pour assouvir ses besoins sexuels. Ses agissements ont souillé son corps et son âme », insistait Maître Manesse-Chemla, au soutien des intérêts de la victime.
Le jeune arbitre reconnaît les faits qui lui sont reprochés mais les tempère. « Elle n’osait peut-être pas dire non, je n’ai jamais vu de gêne de sa part dans ces moments-là. Pour moi, c’était naturel, pas forcé du tout », assure-t-il tout en insistant sur le fait que « c’était une relation amoureuse ».
Il a été condamné à deux ans d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. Le tribunal a également prononcé son inscription au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, ainsi que l’interdiction définitive d’exercer toute activité impliquant un contact avec des mineurs.
Par Lucie Lefebvre, pour L'Union