L'avocat Gérard Chemla dénonce «une mécanique Vincent Lambert»
Article publié sur www.lunion.com par Catherine Frey.
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Le feuilleton Vincent Lambert est-il le résultat d’une mécanique savamment orchestrée ? C’est l’avis de l’avocat rémois Gérard Chemla qui publie une analyse, abondamment visitée, sur la page Facebook de son cabinet professionnel.« Je ne travaille pas sur ce dossier pour l’instant. J’ai voulu expliquer cette mécanique qui fonctionne depuis près de 4 ans et qui influence tout le monde. Elle cherche à nous convaincre qu’il faut rendre ce fils à sa famille. Vincent Lambert n’appartient pas à ses parents. Les gens appartiennent à eux-mêmes. Le fait d’être parent ne donne pas le droit de faire souffrir ».
L’avocat décrit une mécanique avec quatre principaux rouages. Pour commencer il s’agit d’inviter Monsieur tout le monde à poser un diagnostic : « L’idée est de faire croire que les médecins ne peuvent pas être crus dans leurs expertises ».
Ensuite utiliser des images chocs : « Sachant qu’ils vont s’adresser à des spectateurs manipulables, les animateurs du mouvement d’opinion contre l’arrêt des soins utilisent des images permises par l’état bien particulier de Vincent Lambert (coma Pauci Relationnel c’est-à-dire qui permet des mouvements réflexes comme l’ouverture des yeux) ».
Troisième rouage : transformer le professionnel en criminel. « On le présente à la vindicte populaire, on le déstabilise alors qu’il ne fait que son travail de médecin. C’est un peu comme si on attaquait le juge qui a rendu une décision ».
Enfin fournir une solution d’apaisement permettant à tous d’y trouver son compte : « Les parents réclament qu’on leur rende leur fils et proposent de s’en occuper eux-mêmes. Tout en discréditant la femme ».
Grosse cerise qui permet à la mécanique de rouler : « La traditionnelle faiblesse du pouvoir qui cède devant celui qui crie le plus fort. Je crois qu’on a voulu trop bien faire en décidant de recommencer tout le processus. C’était mésestimer la détermination des combattants contre l’arrêt des soins ». Pour Gérard Chemla, il s’agit « d’un groupe fanatisé pour la défense de la vie, coûte que coûte, y compris au prix de la maltraitance et de la volonté de la personne concernée ».
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