Affaire DUTROUX : l'observatoire citoyen s'exprime sur la libération de Michelle Martin
A l’heure de la libération de Michelle Martin, l’Observatoire citoyen rappelle que lors du procès de Charleville-Mézières, en France, Michel Fourniret a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité ». Il ne pourra bénéficier d’aucune remise de peine ou libération conditionnelle. Il s’agit d’une perpétuité réelle, incompressible.
Monique Olivier, sa complice, fut condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 28 ans. Elle devra attendre son 88e anniversaire pour demander à bénéficier d’un aménagement de peine.
Se pose donc à nouveau, suite à cette libération, la question des peines incompressibles inexistantes en Belgique, sur le plan légal.
A l’instar de certains parents, l’Observatoire citoyen ne peut comprendre qu’au regard des faits hautement criminels commis par Michel Martin, condamnée à 30 ans de prison, puisse être libérée après 15 ans, dans un dossier dans lequel des enfants ont été condamnés à mort à perpétuité par leurs auteurs et qui ne seront jamais rendus à leurs parents.
Rien ne peut justifier une telle disproportion inacceptable.
En conséquence, l’Observatoire citoyen, sans pour autant prôner la suppression de la loi sur la libération conditionnelle, en appelle au législateur belge pour qu’il adapte sa législation par référence à la loi française, afin que pour des meurtres d’enfants puissent être sanctionnés par des peines incompressibles et que des périodes de sûreté soient instaurées, durant lesquelles le condamné ne peut bénéficier d'aucun aménagement de peine et notamment de semi-liberté ou de libération conditionnelle.
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