Affaire Vincent LAMBERT : les médecins concluent à l’arrêt des soins.
Le docteur Vincent SANCHEZ en charge du dossier de Vincent LAMBERT a terminé ses consultations et la 4e procédure collégiale concernant ce patient.
A la veille du 5e anniversaire du premier arrêt de soins, il a conclu à l’absence de conscience du patient et donc au fait que les traitements dont il fait l’objet relèvent d’une obstination déraisonnable,... le lecteur comprendra acharnement thérapeutique.
Il ne s’agit pas d’une victoire de la part des tenants de l’arrêt des soins.
La mort n’est jamais une victoire.
Il s’agit plus simplement de l’emport de la raison sur le dogme : il n’est pas légitime de faire souffrir un corps à partir du moment où la science s’est convaincue de la perte définitive de la conscience.
On rappellera que les juridictions françaises et européennes se sont prononcées sur la procédure et l’ont validée depuis plusieurs années.
Certes, un débat a été relancé de façon inlassable sur une prétendue évolution positive de l’état de santé de Vincent Lambert.
La réponse de la procédure collégiale met un terme à cette question.
On peut être certain qu’un débat judiciaire va de nouveau se mettre en place laissant aux « experts » engagés dans la défense de la vie à tout prix, la possibilité d’affirmer de nouveau que le CHU de Reims serait composé de médecins malhonnêtes et incompétents.
L’enjeu va maintenant être celui de la capacité des institutions à tenir.
L’effondrement du médecin précédent, le Dr SIMON qui en juillet 2015 avait été effrayé par le déchainement de passions accompagnant sa démarche risque de donner aux adversaires de l’arrêt des soins, un objectif de lutte….
Tout cela démontre en tous les cas l’inadaptation de la loi aux enjeux d’une telle situation.
Les juges considèrent que la décision d’arrêt de soins n’engagent que ceux qui la prennent.
Il suffit donc que le médecin « cale » ou disparaisse du service pour que tout soit à refaire.
Espérons que nous n’allons pas de nouveau rejouer cette triste partie…
Gérard CHEMLA
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