Inertie d’un héritier : comment le contraindre à opter dans la succession ?
Une succession peut être très rapidement bloquée par l’absence de prise de position d’un héritier. Cet héritier n’indique pas s’il entend accepter ou renoncer à la succession, et ne répond à aucunes sollicitations ni de ses cohéritiers ni du notaire chargé du règlement de la succession.
Cette inertie est problématique pour ses cohéritiers qui, confrontés aux règles de l’indivision successorale, se retrouvent bloqués dans leurs démarches.
Comment contraindre un héritier à opter dans la succession ?
Dans les quatre premiers mois à compter du décès, il n’est pas possible de forcer un héritier à se décider ; la loi lui donne ce délai de réflexion pour décider de sa future option successorale.
En revanche, passé ce délai, si l’héritier reste taisant et ne se manifeste pas, ses cohéritiers peuvent le contraindre à opter par le biais d’une sommation d’opter. C’est l’article 771 du Code civil qui prévoit que l’héritier « peut être sommé de prendre parti à l'initiative d'un créancier de la succession, d'un cohéritier, d'un héritier de rang subséquent ou de l'Etat. »
Cette sommation d’opter devra être signifiée par acte de commissaire de justice à l’héritier récalcitrant, lequel aura alors un délai de 2 mois pour indiquer s’il entend :
- accepter purement et simplement la succession,
- ou accepter la succession à concurrence de l’actif net,
- ou renoncer à la succession.
Etant précisé que, s’il ne se prononce pas dans ce délai de 2 mois et s’il n’a pas sollicité un délai supplémentaire auprès du juge, il sera alors réputé avoir accepté la succession purement et simplement.
Dans la même thématique
L'accord parental
Cohabitation et responsabilité civile des parents
L’article 1242 alinéa 4 du Code Civil dispose que « Le père et la mère, en tant qu’ils exercent l’autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux. »
La question se posait de savoir si, dans l’hypothèse où l’enfant mineur résidait au domicile de l’un de ses parents séparés, seule la responsabilité de celui-ci était engagée.
Quels sont les droits des grands parents en matière de garde ou de visite des petits-enfants ?
Que faire si le parent ne respecte pas un jugement du juge aux affaires familiales sur l’autorité parentale ou la pension alimentaire ?
Indemnité d'occupation et jouissance d'un bien indivis
ABC des régimes matrimoniaux
La séparation du couple et l’indivision immobilière
Créances dans le couple : combien de temps a le conjoint pour les réclamer à l’autre ?
Indexation de la pension alimentaire
Bien souvent il échappe aux parents séparés, créanciers ou débiteurs d’une pension alimentaire, la disposition contenue dans leur décision de justice, leur convention de divorce ou accord parental relative à l’indexation de la pension alimentaire.
Cette indexation permet la revalorisation chaque année d’une pension alimentaire en fonction de l’évolution des flux.
Cette actualisation suppose l’application à la contribution parentale d’un indice de référence lequel tient compte de l’évolution des prix à la consommation et donc de l’inflation.
La coparentalité et les modes amiables d’organisation de la vie des enfants en cas de séparation de leurs parents
La séparation d’un couple marié ou pas est toujours un évènement douloureux tant pour les parents que pour leurs enfants. Aussi est-il primordial de préserver ces derniers et d’agir dans le respect absolu de l’intérêt de l’enfant.